samedi 1 décembre 2012

Brève : Exercice Akwaba - VLRA ivoirien

Le site du ministère de la defense annonce la  fin de l’exercice Akwaba.
"Le 23 novembre 2012, l’exercice Akwaba s’est achevé au camp de Lomo Nord, en République de Côte d’Ivoire (RCI), après une manœuvre offensive menée par 600 militaires des forces françaises au Gabon (FFG), de la force licorne et des forces de la République de Côte d’Ivoire (FRCI). "

Une des photos mise en ligne nous montre un VLRA de l'armée ivoirienne. Celui-ci provient peut être de l'importante commande  passée auprès de ACMAT. il s'agit du modèle ALTV.







photo ministère de la défense

mercredi 14 novembre 2012

Le Tchad dans mission de la CEDEAO pour le Mali ?


















Les tchadiens confirment leur participation à la force de la CEDEAO

Le général Konaté, reçu par le président tchadien a déclaré que "L'armée tchadienne est à la disposition de l'Union africaine" pour l’opération au Mali. selon le journal du Tchad: Le Général Sékouba Konaté, ancien président de la transition en Guinée poursuit ainsi son périple pour faire face à l'occupation du Nord mali par une «horde» d'islamistes.

Selon Jeune Afrique : des sources militaires, ont précisé que les troupes d’élite de l’unité anti-terroriste, formées dans le cadre de la coopération avec les États-Unis, devraient former la tête de pont du détachement tchadien.

Le journal algérien la Liberté rappelle que l’Algérie souhaite toujours un règlement politique à la crise et a averti qu’elle fermera sa frontière si l’intervention militaire est déclenchée.

L’Europe a une carte à jouer
Selon le journal du Cameroun, la mission de formation européenne qui pourrait être baptisé (EUTM-Mali) est prévue pour compter entre 200 et 400 militaires européens. Elle pourrait être opérationnelle dès janvier, selon des sources françaises.
Dans le point de presse du 14 novembre 2012, le ministère des affaires étrangères annonce que pour la première fois, les ministres des affaires étrangères et de la défense de la France, de l'Allemagne, de la Pologne, de l'Italie et de l'Espagne se réuniront demain dans le cadre du groupe «Weimar +».

Les ministres entendent ainsi contribuer, par une nouvelle initiative concrète, aux travaux sur la relance de l'Europe de la défense. Ils aborderont sans nul doute la question du Mali. Selon le même communiqué, la nécessité d'une forte mobilisation européenne sur le Sahel, devrait être rappelée à l'occasion du prochain Conseil des affaires étrangères du 19 Novembre.
photo: defense gouv fr

dimanche 11 novembre 2012

La CEDEAO à l'offensive



Lancement de la Mission internationale de soutien au Mali  (Misma)

Les représentants des 15 pays de la CEDEAO se sont réunions une nouvelle fois ce dimanche pour finaliser le projet d’intervention militaire au nord du Mali. Les membres de la CEDEAO se sont engagés à réunir 3 300 soldats pour l’intervention au Mali dont le nord du territoire est occupé depuis avril. L’opération est planifiée pour une durée d'un an.

Le chef de l'Etat ivoirien, président en exercice de la CEDEAO a présenté les conclusions des travaux de l’organisation régionale. Les dirigeants africains ont "adopté" un plan appelé "concept harmonisé des opérations pour le déploiement de la force internationale conduite par l'Afrique"

Dès l'ouverture du sommet, le président nigérian Goodluck Jonathan avait réaffirmé que l'option militaire était nécessaire au Mali pour éviter des "conséquences dommageables à l'Afrique". Le plan détaillé doit être transmis à l'ONU avant la fin novembre, via l'Union africaine. Les troupes pourront être déployées dès que l'ONU aura donné son feu vert au plan militaire rédigé par les experts africains, européens et onusiens.

La situation au Mali n’est pas simple et le paysage politique malien est actuellement agité à Bamako. L’organisation par le gouvernement de concertations nationales, dont les documents prévoient la refonte de la constitution et des institutions en place, et le passage à une nouvelle République, divise la classe politique.

Néanmoins, le Mali cherche toujours a reconstituer une armée viable en mesure de reprendre le nord du pays. Voici quelques exemples du marché auquel se livre actuellement le pays.



Lors de la conférence de presse M. Ouattara a déclaré que les dirigeants africains avaient parlé de la formation de 5.000 personnes au Mali. Concernant le soutien à l'armée malienne, les ministres français, allemands, italiens, polonais et espagnols doivent se réunir jeudi à Paris pour discuter de la mise sur pied d'une mission européenne de formation dont l’effectif pourrait compter au moins 200 membres.

sources Agences de Presse 


dimanche 7 octobre 2012


Prise de Kismaayo  par les armées Kénayane et Somaliennes
 












Après plusieurs mois d'attente, l'offensive contre la ville de Kismaayo a eu lieu. L'action a été conduite par l'armée Kenyane et la nouvelle armée Somalienne (SNA). L'assaut aurait eu lieu par voie terrestre sur plusieurs directions et par voie maritime. La marine Kenyane a donc conduit une opération amphibie avec des moyens importants , bombardant des positions au sol avec son dernier patrouilleur.

Depuis un an, l'armé kényane a engagé son armée  et l'ensemble de son arsenal dans la lutte contre les shébabs. Sur les documents photographiques, on note la présence de véhicules Hummer données par les États-Unis, de char britannique Vickers Mk3 et d'automitrailleuses Panhard AML-90. Les kényans ont aussi utilisé des canons de 105mm et des mortiers de 81mm .

L'offensive de l'AMISOM  a sans doute été contrariée  par la perte des hélicoptères ougandais lors de leur transit vers la zone d'opérations.


Après l'entrée dans la ville portuaire, l'armée somalienne  a entrepris de fouiller la localité pour débusquer les membres des milices Al-Shabaab .
Depuis le départ des shébabs, au moins trois civils, dont un chef traditionnel, ont été tués dans ce qui apparait comme des règlements de compte, ont rapporté des habitants.

Retour à la normalité
Depuis le départ des islamistes on note le retour au marché de Kismayo du "khat", cet arbuste originaire des hauts plateaux d'Abyssinie et dont les feuilles, une fois mâchées, sont très prisées dans toute la Corne de l'Afrique pour leur effet stimulant et euphorisant. 

La situation reste encore fragile dans cette région car les forces  d'Al-Shabaab peuvent se regrouper et constituer une menace sur les "arrières " de l'AMISOM.  La communauté internationale va sans doute continuer à soutenir les pays engagés dans cette lutte. 

 lien avec document Pdf




mardi 4 septembre 2012


La MICOPAX va intégrer les Forces Armées Centrafricaine

La Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) a annoncé il y a quelques jours à Libreville le retrait progressif et imminent de ses troupes stationnées en Centrafrique depuis 5 ans dans le cadre de la Mission de consolidation de la paix en Centrafrique (MICOPAX).

L’accord a été signé à l’issue de la réunion des ministres de la Défense de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) La communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) a été créée le 18 octobre 1983 et fédère dix états .
Selon RFI, « La MICOPAX est la première expérience militaire de la CEEAC et regroupe dix Etats d’Afrique centrale, ce qui représente actuellement près de 800 soldats venus des deux Congo, du Cameroun, du Gabon, du Tchad, de la Guinée équatoriale et du Burundi ».

L’intégration des Forces armées centrafricaines (FACA) se fera d’ici à fin décembre 2013, date du retrait de la Mission du conseil de paix et de sécurité en Afrique centrale et conformément à un accord signé, à Libreville. Les Forces armées centrafricaine (FACA) seront progressivement incorporés à la MICOPAX en deux rotations de deux bataillons de 1200 soldats. Le premier chronogramme prévoyait que le retrait de la force devait prendre fin en mai 2013. Compte tenu des difficultés, du contexte qui évolue à tout moment, nous sommes convaincu qu’à l’horizon 2013, le retrait sera terminé», a déclaré le chef d’Etat major des armées tchadiennes, Abel Yambaye Massyra qui a dirigé les travaux de Libreville au nom de son pays.

L'armée centrafricaine bénéficiera d’une expertise technique et opérationnelle pour sécuriser le pays. L'objectif est de retirer les troupes étrangères alors qu'au même moment les FACA montent en puissance. D'un commun accord les nations contributrices vont retirer progressivement leurs soldats et ne garder qu’un effectif de 55 hommes (40 militaires et 15 policiers) par Etat.
Les ministres de la Défense de la CEEAC qui était à Libreville ont mis en place un comité de pilotage pour suivre régulièrement le déroulement du déploiement.
L’union européenne assure une grande partie du financement de la mission. La France appuie la MICIOPAX en fournissant à ses membres un soutien logistique important. La France déploie aussi  un dispositif militaire de près de 200 personnels qui constitue une force de dissuasion indispensable dans ce pays ou de  nombreux groupes menacent la paix.
Si la FOMAC n'a pas empêché François Bozizé de prendre le pouvoir le 15 mars 2003, elle s'est trouvée une utilité certaine en luttant contre les coupeurs de routes qui sont un fléau dans ce pays.
Selon RFI , la CEEAC étudierait  la mise en place d’une mission dans l’est du Congo.
Sources RFI, photos ministère de la défense


mercredi 15 août 2012

Retour de vacances
Durant ces quelques semaines l'actualité africaine s'est focalisée sur la crise au Mali avec l'envoi hypothétique d'une force de la CEDEAO.  La Somalie est toujours présente et Le Congo a  connu des soubresauts à sa frontière est dans la région de Goma.

Première partie
Situation au Mail-on ne peut que constater le blocage

LA CEDAO prépare depuis plusieurs mois une intervention militaire censé rétablir l'intégrité de l'état malien. La Mission de la CEDEAO au Mali (MICEMA) a été créée le 26 avril 2012 au terme d’un Sommet extraordinaire des chefs d’État de l’organisation.

La mission de la CEDEAO au Mali a initialement pour objectif de « sécuriser les organes de la transition et le gouvernement intérimaire en attendant que le processus arrive à son terme » et de « parer à toute éventualité dans l'hypothèse de l'usage de la force pour le recouvrement de l'intégrité territoriale du Mali ».

Les chefs d'état-major se sont réuni en de nombreuses occasions pour donner vie à cette initiative ; la dernière réunion s'étant achevée le 14 aout 2012. Une mission d'évaluation de la CEDEAO a effectué une reconnaissance au Mali et le processus de planification militaire a été conduit jusqu'à son terme. La conférence de planification finale pour le déploiement de la MICEMA s'est tenue du 8 au 11 août 2012.

Les chefs d'état-major de la CEDEAO se sont réunis à Bamako les 13 et 14 pour valider les conclusions des travaux de planification sur le concept de la MICEMA.

la réunion extraordinaire du Comité des chefs d'État-major de la CEDEAO, qui s’est tenue à Bamako du 13 au 14 aout 2012 n’a pas atteint tous ses objectifs.

Le concept tel qu'il était initialement prévu n'a pas été validé en l'état. La partie malienne a présenté de nouvelles propositions et les chefs d'état-major ont estimé que ces propositions devaient être soumises au sommet des chefs d'État pour décision.

Selon la partie malienne, la sécurisation des organes de la transition ne peut pas être assurée par des soldats de la CEDEAO ; Il s'agit d'une affaire nationale.

La deuxième phase du plan parle de la formation de troupes maliennes n'a pas appelé de commentaires significatifs.

Au regard de la question de la reconquête du Nord du Mali, le chef d'état-major général des armées du Mali, le colonel-major Ibrahima Dahirou Dembélé a affirmé: "nous sommes également de même avis, bien qu'il ait un travail de négociation en amont, mais ce sont les troupes maliennes qui seront devant, personne ne fera cette guerre à la place du Mali, les autres viendront en appui, surtout en avions et en logistiques".

Le Chef d'état-major estime les besoins à deux ou trois bataillons sur le territoire malien pour la reconquête du nord.

Cette déclaration du colonel-major Dembélé traduit toute les difficultés entre les autorités militaires maliennes et celles de la CEDEAO à trouver un accord quant au déploiement de la force en attente au Mali.

Le déploiement de la MICEMA ne dépend plus que du feu vert des Nations unies après une requête formelle du Mali. Le 10 aout le président du conseil de sécurité, ambassadeur français Gerard Araud a demandé à l'organisation régionale de préciser les détails de l'opération envisagée. Selon Rfi, l'ONU a demandé à la CEDEAO de définir les problématiques du terrain et les besoins d'une force militaire. Le 04 aout, Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a annoncé que la France appuiera une intervention africaine au Mali mais qu’elle n'en prendra pas l'initiative. 

Organisation du commandement
Il existe de nombreuses divergences entre les autorités maliennes et la CEDEAO concernant les missions et bien sûr , le commandement de cette force.  L'armée malienne dispose de son commandement et la force en attente d'appui aura sa propre chaine hiérarchique. L'idée d'un commandement intégré pour superviser l 'ensemble est difficilement acceptable pour le Mali .

L'action de CEDEAO est mal perçue au Mali qui a dénoncé l'attitude de l'organisation après le blocage d'armes visant à renforcer l'armée malienne, en Guinée et au Sénégal

Alors que le président par intérim Dioncounda Traoré tente de former un nouveau gouvernement d'unité nationale, l'intervention de la CEDEAO est de facto reportée de quelques semaines au minimum. ces reports successifs donne encore du temps à l'action diplomatique sous la houlette de la médiation du Burkina.

photo : présidence RCI
A suivre la situation en Somalie

mardi 19 juin 2012


 Nouveauté
 Un nouveau chef d’état-major pour l’armée de l’air Sud-africaine

Le ministère de la défense d’Afrique du Sud va nommer le général de division Fabian Zimpande (Zakes) Msimang, chef d’état-major de l'Armée de l'Air, a rapporté mardi le journal New Age.

M. Msimang devrait occuper le poste de numéro 1 de l'Armée de l'Air à compter du 1er octobre en remplacement du lieutenant-général Carlo Gagiano qui occupe ce poste depuis sept ans, devenant ainsi le cinquième chef de la Force aérienne depuis la création d’un gouvernement démocratique en 1994, et le 21ème depuis que la Force nationale d'Afrique du Sud a été fondée en 1920, a signalé le journal.
M. Msimang a été formé en tant que pilote d'hélicoptère de MI8 et Mi25 dans l'ex-république soviétique du Kirghizistan de 1986 à 1991. En 1986, il avait servi en Angola en tant que membre de la branche militaire de l’ANC (Umkhonto we Sizwe ,ou MK).

 En tant que pilote opérationnel sud africain, il possède une riche expérience et a piloté des Alouette 3 et Oryx depuis son intégration en 1994 dans la force aérienne.

Il a tenu plusieurs postes au sein d’unités opérationnelles puis suivi l’école de guerre aérienne en Italie en 2002. A son retour, il a pris le commandement de l’Helicopter Flying School puis est devenu commandant de la base aérienne de Bloemspruit.

Il a ensuite intégré le cours du Joint Senior Command and Staff Programme à l’école de guerre sud-africaine. Il est actuellement en charge de la planification au sein du bureau de l'air, responsable de la stratégie de l’armée de l'air, des capacités et acquisitions

photo : SAAF

dimanche 17 juin 2012


Une force de la CEDEAO pour le Mali

Selon une dépêche de l’AFP— La CEDEAO  envisage de déployer  au Mali une force  de 3300 personnels pour combattre les rebelles touareg et les islamistes armés qui contrôlent le Nord du pays citant  les chefs militaires de la région réunis  samedi à Abidjan.

 "L'effectif que nous avons estimé pour cette opération est de 3.270 hommes", a déclaré devant la presse le général Soumaïla Bakayoko, chef d’état-major de l'armée ivoirienne.

Les "gros effectifs" seront "fournis par le Nigeria, le Sénégal, le Niger" mais "tout le monde participera, y compris la Côte d'Ivoire", a-t-il ajouté.

Selon Press Afrik, le Conseil de sécurité n’a pas encore donné son accord pour employer la force au Mali, mais les représentants de la CEDEAO, Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, et de l’Union africaine se disent « optimistes » et « encouragés ». Ils proposent d’envoyer 3 000 hommes à Bamako pour assurer la sécurité des institutions et des dirigeants maliens. Cette force soutiendrait ensuite l’armée malienne dans sa reconquête du nord du pays.

Pour le représentant de la CEDEAO Kadré Désiré Ouédraogo, il s’agit de se préparer à un échec des négociations : « L’usage de la force n’est pas la première option. La première option est d’obtenir une issue à travers des négociations. Le Conseil de sécurité a besoin d’une demande d’intervention formelle des autorités maliennes qui n’a pas encore été donnée par Bamako

Comme indiqué lors dans un post  précédent, la CEDEAO à la capacité intrinsèque de mettre sur pied une force de ce volume. L’organisation est aussi en train de  déployer une force de 600 hommes en Guinée Bissau.

L’organisation est très impliquée dans les missions onusiens notemment en Côte d’ Ivoire et au Soudan. On peut imaginer sans se tromper que le Nigeria pourrait fournir un tiers de cette force car ce combat rejoint celui qu’il mène contre Boko Haram dans le nord.

La CEDEAO aura néanmoins besoin d’un appui logistique et financier des grandes puissances comme les Etats-Unis et l’Europe pour déployer et entretenir une force de cette dimension. Le combat dans la zone sahélienne nécessitera un effort d’adaptation et d’entrainement des personnels de la CEDEAO peut habitués à opérer sous ses latitudes.
photo MOD Nigeria

vendredi 15 juin 2012


Journaux africains de défense


Actuellement on dénombre peu  de journaux traitant de questions de  défense en Afrique.

La revue African  Armed force est une des rares à aborder ces questions. Elle est conçue en Afrique du Sud et est éditée mensuellement en anglais. Elle aborde les questions de défense sud-africaines mais aussi les problématiques continentales.

Contenu
  • Les auteurs évoquent les nouvelles du monde entier (SITREP) puis les nouvelles des industries du secteur (par exemple Sujet sur la Libye dans l’édition de janvier 2012)
  • Une page baptisée africa  flashpoint synthétise l’actualité du mois (mai 2012, Mali, Togo, DRC)
  • On trouve surtout de nombreux articles de fond sur les questions sud-africaines et africaines. Le journal recense aussi les nominations dans l’industrie et les différentes armées du continent.
  • En final the book review avec  les nombreux ouvrages qui paraissent en Afrique du sud sur des sujets comme le mercenariat, les guerres du Sud Ouest Africain ; etc  

 Lien vers l’édition de janvier 2012

Lien vers le site du journal

dimanche 10 juin 2012


Fin du retrait angolais en Guinée Bissau
9 Juin 2012

Les troupes angolaises, dont la présence avait crée des problèmes en Guinée-Bissau et suscité un coup d'Etat en avril 2012, ont terminé leur retrait du pays ce samedi.

Le retrait des troupes et du matériel avait commencé ce mercredi à bord d'avions et de navires angolais. Les troupes étaient arrivées en mars 2011 dans le cadre d'un accord militaire bilatéral.  Le retrait a été effectué grâce à un B737 de la compagnie nationale SONAIR, au moins un IL76 de la force aérienne et un navire.
Selon l’agence de presse angolaise,  le lieutenant-général Gildo dos Santos, a déclaré samedi à Bissau, que ses troupes quittaient le  pays avec "le sentiment du devoir accompli." "Notre entreprise a été conduite en conformité avec l'accord bilatéral entre les deux pays, en vertu du volet d’assistance technique aux forces de défense et de sécurité de la Guinée-Bissau"
Il a déclaré  que pendant la présence de MISSANG en Guinée-Bissau, le gouvernement angolais avait dépensé  10 millions de dollars dans des projets au profit de la défense ou de la sécurité du pays.
Les éléments de retour de la mission en Guinée Bissau ont été accueillis à Luanda,  par les plus hautes autorités des forces armées angolaise (FAA) et de la police nationale. Une cérémonie officielle est prévue le 15 Juin à  Cabo Ledo, maison  mère des forces spéciales angolaises sous la présidence du ministre de la Défense nationale, Candido Pereira Van-Dunem.

 

Les Angolais sont remplacés par l’ECOMIB, une force mise sur pied par les pays de la Communauté économique de l'Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Grâce à ses avions gros porteurs, l’Angola est un des seuls pays d’Afrique avec l’Algérie à pouvoir déployer  des forces sans aide extérieure.
L’expérience de la MISSANG n’est pas une réussite totale car elle s’achève un peu en queue de poisson. Cette opération aura néanmoins démontré la grande ambition de l’Angola en Afrique et sa capacité militaire à déployer des forces loin du pays.  Elle montre aussi que l’Angola n’hésite plus à contrarier  l’ancienne puissance tutélaire, le Portugal.
L’Angola aurait peut être intérêt à s’investir d’avantage dans les missions de l’ONU et de L’Union Africaine en fournissant des contingents militaires ou de police. Les besoins sont immenses dans ce domaine, au Mali, au Soudan ou en Somalie.

Source . Agence France Presse, ANGOP
1ère photo : Journal d'Angola

La côte d’ivoire n’est pas encore pacifiée
La nouvelle est tombée hier, sept soldats de la paix des Nations Unies du Niger ont été tués dans une embuscade dans l'ouest de Côte-d'Ivoire. Au moins huit civils, dont une femme, ont été tués selon l`ONU.
Alors que la normalisation commençait à s’installer dans le pays il s’agit de la première attaque de ce type contre la force de l’ONU, depuis son déploiement en 2004.

Le Conseil de sécurité a "condamné dans les termes les plus forts" l'embuscade meurtrière. Selon des responsables ivoiriens, les assaillants ont traversé la frontière du Libéria pour perpétrer cette attaque. Quelque 50 assaillants auraient traversé la rivière qui marque la frontière avec le Liberia avant de descendre sur les villages de Saho, du Para et Nigre.
A Taï, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), est "sur place pour porter assistance aux déplacés et leur fournir de l`eau et un peu de nourriture", selon un  responsable de l`Ocha cité par l’AFP.

L’ouest de la  Côte-d'Ivoire est la partie la plus instable du pays et a été en proie à des attaques meurtrières durant la crise politique et militaire qui a commencé à la fin de 2010.

Selon Human Rights Watch : Des militants armés hostiles au gouvernement ivoirien ont recruté des enfants libériens et ont mené des raids transfrontaliers meurtriers dans des villages ivoiriens ces derniers mois.

Toujours selon l’organisation de défense des droits de l’homme, Depuis juillet 2011, au moins 40 résidents de Côte d’Ivoire, dont des femmes et des enfants, ont été tués au cours de quatre attaques transfrontalières qui ciblaient des civils de groupes ethniques qui soutiennent dans une large mesure le président Alassane Ouattara.

La mission de l’ONU en Côte d’Ivoire
Elle compte 10954 personnels en uniforme dont  9404 soldats des contingents;  200 observateurs militaires;  1350 policiers (en incluant les FPU formed units)
Le Niger déploie plus de 900 personnels au sein de la mission. Deux compagnies stationnent désormais dans la région de San Pedro alors qu’un autre détachement est encore à Korhogo une  région  plus calme.
La Force Licorne
Selon, le site du ministère de la défense, la force Licorne, qui aura compté jusqu’à 5 000 hommes en 2004, compte, depuis novembre 2011, environ 450 hommes qui arment notamment :

-Un élément de soutien
-Deux unités de combat
-Un hélicoptère Fennec
Cette force a aussi pour mission d’assurer la sécurité des ressortissants français et de soutenir l’ONUCI.
Il semble que Le pouvoir de nuisance des partisans de Mr Gbagbo soit toujours important. Le FPI hésite à se joindre au processus démocratique en cours et a réagi à l’arrestation au Togo et à l’extradition express, de l’ancien ministre de la Défense Moïse Lida Kouassi.
Selon le journal la dépêche, Michel Amani N’Guessan, chargé de la sécurité au FPI, dénonce les pressions et brutalités que subissent les militants de son parti, de la part des forces gouvernementales et cela sans impunité. Il dénonce une justice sélective, une justice de vainqueurs.

Sur le plan militaire, la force des nations unies en côte d’ivoire a pour mission d’observer et contrôler l'application du cessez le feu global du 3 mai 2003, à aider le gouvernement de réconciliation nationale, à mettre en œuvre le plan DDR (désarmement, démobilisation, réinsertion), à appuyer la mise en œuvre du processus de paix, à contrôler l'embargo et à soutenir l'organisation des élections.

Les personnels de l’ONU ont du se faire surprendre car le niveau de menace ne devait pas être considéré comme très élevé. Les bataillons de l’ONU sont équipés pour faire face à ces mercenaires mais les unités sont fortement dispersées et ne dispose pas d’appui aérien rapidement mobilisable.   

Photo : AFP paru dans la voix du Nord
Photo ministère de la défense

dimanche 3 juin 2012


Guinée-Bissau : bilan du déploiement des 600 hommes de la CEDEAO
Il semble que  les 600 militaires et policiers du Nigeria, du Burkina Faso et du Sénégal, qui composent la Force de la CEDEAO en Guinée-Bissau (ECOMIB) se préparent à  assurer la sécurité des organes de transition après le  départ des militaires angolais.
Le retrait de la force angolaise a été retardé de plusieurs semaines en raison sans doute des délais nécessaires à la mise en place de la CEDEAO.
Cité par  RFI, L'ambassadeur Ansumane Cissé, représentant résidant de la Cédéao en Guinée-Bissau a détaillé la composition de la force : « Un total de 629 hommes et femmes. Il y a le Burkina Faso, 140 gendarmes, le Nigeria aussi, 140 gendarmes, Formed Police Units, comme on les appelle en anglais, et 160 militaires du Sénégal accompagnés du génie militaire et de médecins militaires aussi ».
La majeure partie des 629 personnels de la mission seront basés  au camp militaire  Cumere, situé à  35 kilomètres  au nord est de la capitale. Il prendront le relais des 600 hommes de l’armée angolaise.

Rôle du Nigéria
Comme dans la plupart des engagements militaires de l’ECOWAS/CEDEAO, le Nigeria fournit la contribution la plus importante avec  300 personnels. Le 18 mai, les troupes ont quitté le Nigeria a bord d’avions militaires de ce pays.
Le Nigeria envoie donc 142 policiers en Guinée-Bissau pour appuyer la restauration de l’ordre constitutionnel, assurer la sécurité des personnalités et assure la liberté de mouvement des agences  humanitaires dans le pays. Les 160 militaires constitueront la principale force de manœuvre de l’ECOMIB.
Implication du Burkina Faso (l’observateur Paalga /Faso.net)
Le Burkina Faso participe à cette mission avec un escadron de gendarmerie de 140 hommes, un officier de liaison, un officier supérieur en charge de la coordination des unités de police et  un officier supérieur pour prendre le commandement du Groupement des forces.
Le Burkina Faso,a  projeté un escadron de gendarmerie fort de 140 hommes baptisé, 21e Escadron de soutien à la paix (21e ESP). L’unité  a quitté l’aéroport international de Ouagadougou dans l’après-midi du entre le 17 et le 19 mai 2012  à bord d’un avion d’Air Burkina.
La contribution sénégalaise (Setal.net)
Le détachement  envoyé par le Sénégal est articulé en trois éléments. Il y a en premier lieu, une compagnie de génie, un élément de santé donc un hôpital militaire de campagne et enfin un état major.
Le détachement aura ’’une mission de génie, et pourra participer à la réforme du secteur sécurité, être aux côtés des forces de la Guinée-Bissau’’. Les médecins sénégalais seront déployés à l'hôpital militaire, dans le quartier de Bra, dans la périphérie nord, à mi-chemin entre l'aéroport et le centre-ville.
Le détachement santé assurera ’’une mission de couverture médicale de santé (et) mènera des actions auprès des populations bissau-guinéennes".

Retrait de la force angolaise
Plusieurs fois retardé, le retrait angolais devrait durer trois à quatre jours ; « Il interviendra entre le 2 et le 10 juin», a précisé le responsable angolais qui a requis l'anonymat. «Un navire est déjà en route et quatre avions viendront aussi de Luanda pour participer à l'opération.
  

En conclusion, la force déployée par la CEDEAO va entrer en action après une montée en puissance relativement lente.  Le volume de cette mission reste modeste au regard du défi auquel elle aura à faire face.



jeudi 31 mai 2012


Poursuite de l’offensive contre Al-Shabaab

Le président somalien Sharif Cheikh Ahmed a échappé mardi à une attaque lors d’une visite du président dans le district d'Afgoye, qui vient de passer sous le contrôle des forces gouvernementales.

Selon le site canadien, la presse.ca, un témoin, Abdirahman Ado, a évoqué un « intense échange de coups de feu » au passage du convoi. Selon plusieurs autres témoins, l'embuscade s'est déroulée à quelque 18 km de Mogadiscio.
Le président du TFG a pu poursuivre sa visite et marquer ainsi le retour d’une certaine normalité. Le site de l’AMISOM rapporte qu’au cours des 4 derniers jours, des dizaines de véhicules ont traversé le tronçon de 30 km de route entre la capitale somalienne et la ville agricole, pour apporter  des fruits et légumes frais sur les marchés de Mogadiscio.
Du 31 mai au 1er Juin , le président somlaien  participera à la Conférence d'Istanbul  sur la Somalie , co-organisé par l'ONU et la Turquie. Cette réunion s'inscrit dans la continuité de celle de Londres qui est une une étape importante .
 
 L’AMISOM continue ses opérations

Les milices islamistes sont soumises à  une pression militaire de plus en plus forte et l’armée kenyane est rentrée hier dans la ville somalienne d’Afmadow. Afmadow se situe à environ 100 kms  au nord-ouest de Kismayo, est un des principaux bastions d'al-Shabab dans la région du Lower Juba en Somalie depuis août 2008.

L’opération a commencé mercredi matin lorsque les unités kenyanes ont capturé la ville d’Hayo. Au moins 17 membres présumés de la milice Al-Shabaab ont été tués dans les attaques, selon le commandant Chirchir, porte parole Kenyan dans un communiqué sur son compte Twitter.  

Le Kenya utiliserait  l’artillerie navale aux alentours de Kismaayo et les milices islamistes ont annoncé avoir pris à parti des navires au large de ce port.   La marine kenyane dispose de canons de 76 mm d’une portée pratique de 8 kms mais avec lesquels  on peut atteindre une plus grande portée. La  reprise de l’initiative par le Kenya dans le sud est un second coup dur porté au groupe islamiste en moins d'une semaine.

Le blog Kismaayo Daily : Selon les autorités militaires kenyanes, les troupes de l'Union africaine se saisiront du dernier bastion clé des islamistes, Kismaayo, dans les trois mois.

Photo : AMISOM AU-UN IST PHOTO / STUART PRICE.



dimanche 27 mai 2012


Offensive conjointe de l’AMISOM et de  l’armée nationale somalienne vers l’intérieur du pays

De nombreux medias rapportent le déclenchement d’une offensive conjointe de l’AMISOM et de l’armée nationale somalienne en direction d’un important carrefour stratégique, la ville d’Afgoye.
 “L’Opération Shabelle libre”
Cette action militaire d’envergure  a pour  objectif d’apporter la sécurité aux 400 000 personnes du corridor d’Afgoye. Cette zone au nord-ouest de Mogadiscio regroupe selon les Nations Unies, la plus grande concentration de personnes déplacées dans le monde. La capture de cette zone devrait permettre de faciliter  l'accès des travailleurs humanitaires, à des populations isolées en raison des consignes d’Al-Shabab.
La ville d’Afgoye traversée par la rivière Shabelle est au carrefour des routes qui mènent  à la ville portuaire de Marka, ainsi qu’à Baidoa et à Jowhar. Cette ville était un bastion des Shebab et le mouvement islamiste n'a pas encore fait de commentaire à la suite de ce revers militaire.
Objectif atteint vendredi
Selon le communiqué de l’AMISOM,  repris par le porte parole de la mission, le  lieutenant-colonel Paddy Ankunda :
« Nous avons franchi la rivière Shabelle, et nous sommes maintenant, à Afgoye. Nous tenons la ville". "Nous nous battons depuis mardi pour atteindre cet objectif et nous l'avons atteint aujourd'hui. (Vendredi) ». Selon le commandant de l’armée  somalienne, Mohamed Abdullah : «Il y avait une courte résistance brève, mais elle a été écrasé ».
Des  colonnes de véhicules blindés de l’AMISOM et des troupes somaliennes appuyés par des chars ont lancé l’attaque en direction de la ville, distante de trente kilomètres de Mogadiscio, il y a quatre jours. De nombreux déplacés de guerre qui se trouvaient dans la cité ont fui en direction de la capitale.
Sur un autre front, les troupes somaliennes ont été signalés en mouvement  vers en direction de la ville de Balad  à environ 35km au nord de Mogadiscio encore tenue par al-Shabab .
Selon « The Independent », le déploiement de l’AMISOM rend la capitale vulnérable aux attaques, car les troupes gouvernementales et l'Union Africaine n'ont pas encore été en mesure de déloger les derniers rebelles dans des zones autour de Mogadiscio.

Photo AMISOM
Accord politique en vue
Les dirigeants des factions somaliennes ont fixé un  nouveau calendrier pour l’élection du président.
L’accord a été arraché en Ethiopie après trois jours d’intenses débats entre les différentes factions.
Cet accord intervient alors que Les bailleurs de fonds avaient menacé de se retirer si aucun accord n’était trouvé. Les islamistes d'Al-Shabab, ne sont partie à l'accord.
Les dirigeants ont convenu d'un projet de constitution et qu'un nouveau parlement fédéral, sera assermenté le 20 Juillet.Selon l'accord, 225 députés, soit la moitié du parlement actuel, élira le président.
Le président par intérim Sheikh Sharif Sheikh Ahmed, son premier ministre, le président du Parlement, ainsi que les dirigeants de la région de Galmudug, du Puntland et un représentant de la milice pro-gouvernementale al-Sunna Wal Jama'a ont signé l’accord. L'état du Somaliland, qui a autoproclamé son indépendance, ne participe pas à cet accord qui verra la Somalie devenir un Etat fédéral.

Renforts en cours de déploiement
L’Union Africaine a planifié d’intensifier l’offensive contre les milices Al-Shabaab ce mois-ci,  il s’agit de faire effort sur le sud et le centre de la Somalie encore tenus par ce groupe.
Un bataillon de Sierra Leone est en cours de déploiement et devraient se joindre à l'opération, aux côtés des forces kényanes, dans le sud de la Somalie, sous le commandement d'un ce pays. Les militaires des Sierra Leone Armed Forces (RSLAF), ont été préparés par les britanniques et possèdent une solide expérience militaire acquise durant leur propre guerre civile.  Le déploiement du bataillon djiboutien semble pour l’instant bloqué.
La formation des recrues se poursuit sur plusieurs sites de la région ; en Ouganda, un bataillon vient de terminer sa formation dans le cadre de la mission EUTM.


Au Kenya, le président kenyan, Mwai Kibaki, a déclaré mercredi que l'armée, va renforcer la surveillance aux frontières et intensifier ses opérations pour accroître la sécurité intérieure.
Selon le journal le Star,  les Force de défense du Kenya (KDF) devraient démarrer la deuxième et dernière étape de l'opération pour débusquer les insurgés d'Al-Shabaab dès le mois prochain. L'offensive sera lancée après que la KDF  ait  signé le protocole pour se joindre officiellement à l’AMISOM. Une délégation du Kenya devrait  signer ce document  entre le  26 et 28 mai.
L’objectif des kényans est de déloger Al-Shabaab de Kismayo  conjointement avec les troupes de  la Sierra Leone.
En conclusion
Ce qui semblait encore impossible il ya quelques mois se produit ; l’AMISOM et la nouvelle armée somalienne sortent de la capitale. L’armée somalienne commence à recevoir du matériel roulant lui permettant d’envisager des actions hors de Mogadiscio.
La situation reste néanmoins précaire car les milices shabaab refusent le combat frontal et se dispersent  pour mieux frapper. Il manque encore  des moyens aériens aux unités  qui espèrent tenir un axe central entre Mogadisco et isoler le sud de la Somalie pour éradiquer la menace d'Al Sabaab.

Liens
AMISOM
Journal ougandais New Vision
Blog Africa Review (the Nation-Kenya) 
All Africa

carte des opérations.