samedi 28 septembre 2019

La Russie livre un hélicoptère au Mozambique



L'armée mozambicaine ou Forças Armadas de Defesa de Moçambique (FADM) semblent avoir réceptionné au moins un nouvel hélicoptère Mi-17 selon des photographies publiées sur les réseaux sociaux.

Deux des trois photographies montraient un Antonov An-124-100 de la 224ème unité de l'armée de l'air russe en train de décharger du matériel, à un endroit pouvant être identifié comme l'aéroport de Nacala, dans le nord du Mozambique. Selon Flightradar24, l’avion a quitté l’Europe de l’Est le 24 septembre pour revenir le 26 septembre.

La troisième photo montre un hélicoptère Mi-17 déplacé manuellement par un groupe d'hommes en tenue de camouflage mozambicaine et en civil. L’hélicoptère est démonté pour le transport et ne dispose des pales du rotor principal. Il porte la livrée des hélicoptères de la force aérienne du Mozambique.

Le vice-ministre de la défense a indiqué à la presse nationale, que les FADM, comme toutes les autres armées, ont besoin de matériel et souligné que même si le gouvernement achetait du matériel, cette information n’avait pas vocation à être médiatisée.

Plusieurs rapports indiquent une activité militaire russe significative dans ce pays d'Afrique australe. Des conseillers militaires russes seraient déployés au Mozambique depuis la fin du mois d'août. Les médias locaux ont annoncé qu'au moins 160 militaires russes se trouvaient à Cabo Delgado pour neutraliser les groupes qui perpétuent des attaques dans la région.

La Russie et le Mozambique entretiennent des liens étroits depuis les années soixante. La Russie a fourni une aide d'urgence au Mozambique à la suite du cyclone Idai et allégé la dette du pays en échange de facilité pour des investissements dans le domaine énergétique.

Sources defenceweb/ janes/ opais.sapo.mz
photo parue dans Opais 


dimanche 7 avril 2019

La Frégate Álvares Cabral de retour de mission dans le Golfe de Guinée


​​La France est le seul pays qui maintient une présence navale permanente dans le golfe de Guinée. En plus du Brésil, quelques marines européennes sont des acteurs importants de la zone. On peut ainsi citer l’Espagne et le Portugal qui participent à la sécurisation des eaux ouest africaines. La frégate portugaise Álvares Cabral qui avait appareillé de Lisbonne le 22 janvier  2019 est de retour de mission ce 6 avril.

Coopération à San Tomé Photo marinha pt 

Sa mission s’inscrit dans le cadre de l’Iniciativa Mar Aberto, qui a pour objectif de contribuer à l’effort international de montée en puissance des marines des pays du golfe de guinée avec un tropisme affirmé vers les pays lusophone de ladite région. La navire a parcouru en 75 jours de mission 11500 miles nautiques, visité 8 ports dans 5 pays (Cap Vert, Cameroun, São Tomé e Príncipe, Angola et la Cote d’Ivoire). Il a conduit 38 actions de formation dans le domaine de la sécurité maritime et distribué plus de 30 tonnes de matériel humanitaire provenant de diverses institutions sociales.

Coopération au Cap Vert  Photo marinha pt
Le navire a transporté des véhicules et du fret donné par le grand-duché du Luxembourg aux garde côtes du Cap Vert, appuyé la visite du président portugais en Angola et participé à l’exercice multinational de sécurité maritime Obangame Express 2019.  Le navire avec son équipage de 159 membres, a conduit de nombreuses actions médicales et sociales au profit des populations des pays de la région.

Selon les chiffres du premier trimestre de 2019, 32 attaques ont été perpétrées dans le Golfe de guinée avec le vol de cargaisons diverses et l’enlèvement de 34 personnes. Chaque semaine en moyenne, 20 bateaux battant pavillon portugais croisent dans cette zone.

La montée en puissance des marines africaines du golfe de Guinée se poursuit à petit pas au sein de nombreuses instance et avec une multitude d'intervenants. On peut citer le G7++ des amis du Golfe de Guinée dont la France assure la présidence en 2019. Au delà des moyens militaires et des bonnes pratiques techniques, la réalisation d'un cadre juridique uniforme pour les pays de l’ensemble de la zone est un objectif prioritaire.

Source marinha.pt

jeudi 7 mars 2019

Livraison d’avions de formation K-8 Karakorum à l'Angola ?


Selon plusieurs médias et une photographie publiée sur un réseau social chinois, l’Angola serait dans l’attente de la livraison d’avions de formation K-8 Karakorum. Un de ces avions d’entrainement à réaction [1] apparaît sur une photo prise lors de la visite de Mr Luo Ronghuai, président de la société Aviation Industry Corporation of China (AVIC) dans l’usine de Hongdu.

Un unique K-8 apparait avec la cocarde de la force aérienne nationale angolaise (FANA). Celui est partiellement recouvert de papier et semble encore en cours de fabrication.

L’Angola dispose pour la formation de ses pilotes de combat d’appareils tchèques L29/39 acquis il y a de nombreuses années. La formation des officiers de l’armée de l’air est assurée depuis 2015 par l’académie de la force aérienne installée sur la base aérienne de Catumbela près de Lobito.  Avec l’arrivée imminente des Sukhoi 30 reconditionnés ; il semble nécessaire de moderniser l’outil de formation.

Le K-8 a été conçu en Chine par la société China Nanchang Aircraft Manufacturing mais est produit par Hongdu Aviation Industry Corporation.  L’avion est propulsé par un réacteur de fabrication ukrainienne AI-25TLK développant 1 680 kg de poussée qui permet à l’appareil d’atteindre 800 km / h ou du turboréacteur Garet TFE731-2A.

Les versions exportées disposent en général de des sièges éjectables Martin Baker, d’un cockpit avec affichage tête haute et des écrans multifonctions ainsi que des missiles air-air PL-5E / PL-7 ou AIM-9 P et une nacelle avec un canon de 23 mm.

Selon le blog Chinese Military Blog huit appareils aurait été commandés.
Lien : http://chinese-military-aviation.blogspot.com/p/trainers.html



[1] avion d’attaque léger

samedi 12 janvier 2019

Les 10 ans de l’opération européenne Atalante



Patrouilleur infante Christina Djibouti 2010 
L’opération européenne de lutte contre la piraterie a fêté ses dix années d’existence au mois de décembre 2018. C’est à la fois une victoire mais aussi un constat d’échec. La question de la piraterie dans le bassin de Somalie n’a pas été réglé de manière durable malgré le long engagement militaire et politique de nombreuses puissances.

Depuis cette période, les navires et les avions de plusieurs pays se succèdent pour patrouiller dans la zone qui était il y a quelques années encore infestée de « pirates ». Ce sont à la fois des moyens militaires, civils sous contrat que des pays membres de l’UE ont fourni. La Norvège, la Nouvelle Zélande et la République de Corée ont fourni des moyens aériens et navals. La Serbie et le Monténégro fournissent actuellement des équipes de protection pour les navires du PAM.

Durant les 10 années d’opération, les avions de patrouilles maritimes se sont succédés avec une quasi permanence. Ils ont été basés à Djibouti, Mombasa (Kenya) et Victoria (Seychelles). Ils ont été fournis par la France, l’Allemagne, le Luxembourg et l’Espagne. Les avions européens travaillent avec ceux qui opèrent habituellement dans la zone. Il s’agit particulièrement des P3 Orion japonais et américains.

Ces appareils avec leur rayon d’action sont en mesure de fournir du renseignement opérationnel et de l’imagerie. Ils guident les navires de guerre vers les navires suspects et collectent des images qui sont vitales pour le suivi de la situation opérationnelle. Leur seule présence peut influer sur le comportement des navires suspects et éviter qu’ils ne passent à l’acte. L’Espagne et Allemagne ont fourni des appareils de patrouille depuis le début de l’opération.

Le commandement de l’opération se situe à Northwood en grande Bretagne mais devrait déménager dans quelques mois en Espagne. Actuellement la force est composée d’une frégate italienne et d’un patrouilleur de haute mer espagnol. La Force européenne est appuyé par les navires américains qui ravitaillent à la mer les unités européennes.

Patrouilleur suédois HSwMS Carlskrona Djibouti 2010 

Photos blog questions.defense 

jeudi 10 janvier 2019

L'Angola souhaite moderniser sa défense antiaérienne avec la Biélorussie


                            
Photo production entreprise Tetraed
Le gouvernement angolais négocie l'achat de systèmes de défense anti-aérienne auprès de la Biélorussie pour 200 millions de dollars (175 millions d'euros), selon une dépêche présidentielle à laquelle Lusa a eu accès. Selon le document signé lundi par le président angolais, cet achat est justifié par "la nécessité de garantir le fonctionnement du système de défense anti-aérien des grandes villes et des objectifs économiques stratégiques du pays".

Face à la menace sud-africaine de l’époque de l’apartheid, l’Angola s’était doté d’une défense sol-air d’origine soviétique assez dense. Bien que la menace soit devenue quasi-inexistante, le pays a toujours souhaité conserver une composante missile moyenne portée. Une modernisation partielle de cet outil avait déjà été conduite en 2015 avec des partenaires d’Europe de l’Est.  

Le document approuve également l'accord de financement entre la République d'Angola et la Banque de développement du Bélarus, "pour l'acquisition d'équipements et d'autres biens à usage spécifique" des Forces armées angolaises (FAA).)

L’accord a été conclu avec la société TETRAEDR et sera garanti par l’agence de crédit à l’exportation Eximgarant, de Biélorussie.  Cette société privée est spécialisée dans la modernisation des systèmes de missiles de défense aérienne. Elle a eu récemment un contrat pour moderniser les unités de défense antiaérienne du Vietnam.
source médias angolais

samedi 5 janvier 2019

Livraison de Sukhoi 30 à la Force Aérienne Nationale Angolaise




photo : https://www.558arp.by
Plusieurs sources indiquent que la Force Aérienne Nationale Angolaise a reçu au total quatre des 12 Sukhoi Su-30KN commandés en 2015.

Ces appareils qui ont volé sous les cocardes de l’Indian Air Force sont retournés en Russie puis ont été remis en état au Belarus dans le cadre d’un contrat évalué à plus d’un milliard de dollars. Les deux premiers appareils retrofités par l’usine 558 Aircraft Repair Plant (ARZ) ont été livrés en septembre 2017 et deux autres auraient rejoint l’Afrique Australe avant octobre 2018.

Le journal aéronautique Air Force Montly dans son édition de janvier 2019, indique de son côté que le pays a reçu deux appareils. Le site suisse offiziere.ch fournit la même information après l’étude d’images satellites du parking de l‘usine de Belarus et de ceux de l’aéroport de Lubango où les appareils de ce type doivent être stationnés.

Il resterait donc en Belarus huit SU30 en cours de modernisation et certains appareils seraient déjà aux couleurs angolaises. Le retard dans le programme semble lié à la difficulté financière que connait l’Angola depuis la chute des cours du pétrole en 2015. D’autres programmes comme l’achat d’avions de transport C295 ou d’hélicoptères ont capté une part importante des ressources, ce qui explique ce retard.

vendredi 4 janvier 2019

Livraison d’un bâtiment amphibie à la marine mauritanienne



Photo mil.news.sina.com.cn

Le groupe de construction navale chinois Wuchang Shipbuilding Industry Group a livré à la fin du mois de décembre un bâtiment de débarquement à la marine mauritanienne. Il s’agit d’un navire polyvalent dont la mission principale est de transporter et débarquer des troupes et du matériel lors d’opérations amphibies (Landing Ship Tank). Plus logiquement, le bâtiment qui dispose de capacités de surveillance, de recherche et de sauvetage pourra par son endurance participer à la protection de la ZEE du pays. Le pays dispose d’une ZEE de 235 000 km2 et 750 kms de côte parmi les plus poissonneuses du monde.

Le bâtiment a été commandé en mars 2016, mis à l’eau le 22 octobre 2018 et a commencé ses essais en mer en décembre. Il est armé d’un canon de 76mm et d’une artillerie secondaire de 20mm. D'un déplacement de 1750 tonnes, il dispose d’une plateforme pour hélicoptères et emporte deux barges de débarquement pour de l’infanterie de marine. Le numéro et le nom du navire sont L981 NIMLANE[i]. Il semble inspiré du design des LST de Type 072A du même constructeur.

Le chef d'état-major mauritanien, l'amiral Ould Cheik el-Delicious Isselkou, et le président de l’entreprise chinoise CSIC, Yang Zhigang, ont assisté à l'événement. Jusqu’à présent, la marine mauritanienne etait assez réduite avec seulement 700 militaires et moins de treize embarcations. Il s’agit vraiment d’un saut qualitatif important même si en 2016, la Mauritanie avait déjà reçu de deux patrouilleurs de 63 mètres, le Timbedra et le Gorgol de construction chinoise.



[i] Nimlane est un village du centre-sud de la Mauritanie, situé dans la région du Tagant.

Meilleurs vœux 2019

Je vous souhaite une bonne année 2019