La Libye propose une conférence sur la prolifération des armes Mis à jour le 29.01.12 à 14h57
Le Premier ministre libyen Abdel Rahim al Kib a proposé dimanche la tenue d'une conférence régionale pour organiser la lutte contre la prolifération des armes due aux partisans en exil du régime déchu de Mouammar Kadhafi. La guerre civile en Libye a permis à des groupes rebelles actifs au Sahel, tels que Boko Haram et Al Qaïda, d'avoir accès à d'importants stocks d'armes, a souligné l'Onu dans un rapport rendu public jeudi.
«Certains éléments armés de l'ancien régime qui ont pu fuir le pays et qui continuent de se déplacer librement constituent toujours une véritable menace. C'est une menace pour nous, pour les pays voisins et pour nos relations partagées», a déclaré Abdel Rahim al Kib lors d'un sommet de l'Union africaine à Addis-Abeba, le premier depuis la mort de Mouammar Kadhafi en octobre. «Mon pays propose la tenue en Libye d'une conférence régionale sur la sécurité avec les ministres de l'Intérieur et de la Défense des pays voisins», a-t-il ajouté.
Avec Reuters
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Information reprise il y depuis quelques jours sur plusieurs médias
NATIONS UNIES (Reuters)
- La guerre civile en Libye aurait permis à des groupes armés africains tels que Boko Haram et Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) d'accéder à de vastes caches d'armes, selon un rapport de l'Onu publié jeudi.
Selon ce document, qui analyse l'impact de la guerre civile en Libye sur les pays du Sahel, les autorités de certains pays estiment que la secte islamiste Boko Haram, responsable de la mort de 500 personnes en 2011 et de plus de 250 autres cette année au Nigeria, entretient des liens de plus en plus étroits avec Aqmi.
Le Conseil de sécurité de l'Onu discutera jeudi soir du rapport rédigé par une équipe d'évaluation de l'Onu, après enquête auprès des responsables des différents pays.
photo archive le monde
"Les gouvernements des états visités estiment que, malgré les efforts mis en oeuvre pour contrôler leurs frontières, de vastes quantités d'armes et de munitions issues des stocks libyens parviennent à entrer illégalement au Sahel", écrivent les auteurs.
"Certaines de ces armes pourraient être cachées dans le désert et vendues à des groupes terroristes comme Al Qaïda au Maghreb islamique, Boko Haram ou d'autres organisations criminelles."
BOKO HARAM S'ÉTEND HORS DU NIGERIA
Les armes évoquées par le rapport sont des "lance-grenades, des mitrailleuses avec visée anti-aérienne, des fusils automatiques, des munitions, des grenades, des explosifs, ainsi que de l'artillerie légère anti-aérienne montée sur véhicule".
Accès direct au rapport en français
Rapport de la mission d’évaluation des incidences de la crise libyenne sur la région du Sahel
L'analyse d’Afrique-défense
La menace de la dispersion d'une masse importante d'armement était un des risques identifiés par l'OTAN dès le début de l'opération Unified Protector et par l'ensemble des pays occidentaux. La menace principale vient des Manpad, des explosifs et en général de grandes quantités d'armes légères dont la Libye disposait. La porosité des frontières dans cette région est bien connue...
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