Guinée-Bissau
: bilan du déploiement des 600 hommes de la CEDEAO
Il semble que les 600 militaires et policiers du Nigeria, du
Burkina Faso et du Sénégal, qui composent la Force de la CEDEAO en
Guinée-Bissau (ECOMIB) se préparent à assurer la sécurité des organes de transition
après le départ des militaires angolais.
Le retrait de la force angolaise a été retardé de
plusieurs semaines en raison sans doute des délais nécessaires à la mise en
place de la CEDEAO.
Cité par RFI,
L'ambassadeur Ansumane Cissé, représentant résidant de la Cédéao en
Guinée-Bissau a détaillé la composition de la force : « Un total de 629 hommes
et femmes. Il y a le Burkina Faso, 140 gendarmes, le Nigeria aussi, 140
gendarmes, Formed Police Units, comme on les appelle en anglais, et 160
militaires du Sénégal accompagnés du génie militaire et de médecins militaires
aussi ».
La majeure partie des 629 personnels de la mission
seront basés au camp militaire Cumere, situé à 35 kilomètres au nord est de la capitale. Il prendront le
relais des 600 hommes de l’armée angolaise.
Rôle du Nigéria
Comme dans la plupart des engagements militaires de
l’ECOWAS/CEDEAO, le Nigeria fournit la contribution la plus importante
avec 300 personnels. Le 18 mai, les
troupes ont quitté le Nigeria a bord d’avions militaires de ce pays.
Le Nigeria envoie donc 142 policiers en Guinée-Bissau
pour appuyer la restauration de l’ordre constitutionnel, assurer la sécurité
des personnalités et assure la liberté de mouvement des agences humanitaires dans le pays. Les 160 militaires
constitueront la principale force de manœuvre de l’ECOMIB.
Implication du Burkina Faso (l’observateur
Paalga /Faso.net)
Le Burkina Faso participe à cette mission avec un
escadron de gendarmerie de 140 hommes, un officier de liaison, un officier
supérieur en charge de la coordination des unités de police et un officier supérieur pour prendre le
commandement du Groupement des forces.
Le Burkina Faso,a projeté un escadron de gendarmerie fort de 140
hommes baptisé, 21e Escadron de soutien à la paix (21e ESP). L’unité
a quitté l’aéroport international de
Ouagadougou dans l’après-midi du entre le 17 et le 19 mai 2012 à bord d’un avion d’Air Burkina.
La contribution sénégalaise (Setal.net)
Le détachement envoyé par le Sénégal est articulé en trois éléments.
Il y a en premier lieu, une compagnie de génie, un élément de santé donc un
hôpital militaire de campagne et enfin un état major.
Le détachement aura ’’une mission de génie, et
pourra participer à la réforme du secteur sécurité, être aux côtés des forces
de la Guinée-Bissau’’. Les médecins sénégalais seront déployés à l'hôpital
militaire, dans le quartier de Bra, dans la périphérie nord, à mi-chemin entre
l'aéroport et le centre-ville.
Le détachement santé assurera ’’une mission de couverture médicale de santé (et) mènera des actions auprès des populations bissau-guinéennes".
Retrait de la force angolaise
Plusieurs fois retardé, le retrait angolais devrait
durer trois à quatre jours ; « Il interviendra entre le 2 et le 10
juin», a précisé le responsable angolais qui a requis l'anonymat. «Un navire
est déjà en route et quatre avions viendront aussi de Luanda pour participer à
l'opération.
En conclusion, la force déployée par la CEDEAO va
entrer en action après une montée en puissance relativement lente. Le volume de cette mission reste modeste au
regard du défi auquel elle aura à faire face.
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