Durant
ces quelques semaines l'actualité africaine s'est focalisée sur la
crise au Mali avec l'envoi hypothétique d'une force de la CEDEAO. La Somalie est toujours présente et Le Congo a connu des soubresauts à sa frontière est dans la région de Goma.
Première
partie
Situation
au Mail-on ne peut que constater le blocage
LA
CEDAO prépare depuis plusieurs mois une intervention militaire
censé rétablir l'intégrité de l'état malien. La Mission de la
CEDEAO au Mali (MICEMA) a été créée le 26 avril 2012 au terme
d’un Sommet extraordinaire des chefs d’État de l’organisation.
La
mission de la CEDEAO au Mali a initialement pour objectif de «
sécuriser les organes de la transition et le gouvernement
intérimaire en attendant que le processus arrive à son terme » et
de « parer à toute éventualité dans l'hypothèse de l'usage de la
force pour le recouvrement de l'intégrité territoriale du Mali ».
Les
chefs d'état-major se sont réuni en de nombreuses occasions pour
donner vie à cette initiative ; la dernière réunion s'étant
achevée le 14 aout 2012. Une mission d'évaluation de la CEDEAO a
effectué une reconnaissance au Mali et le processus de
planification militaire a été conduit jusqu'à son terme. La
conférence de planification finale pour le déploiement de la MICEMA
s'est tenue du 8 au 11 août 2012.
Les
chefs d'état-major de la CEDEAO se sont réunis à Bamako les 13 et
14 pour valider les conclusions des travaux de planification sur le
concept de la MICEMA.
la
réunion extraordinaire du Comité des chefs d'État-major de la
CEDEAO, qui s’est tenue à Bamako du 13 au 14 aout 2012 n’a pas
atteint tous ses objectifs.
Le
concept tel qu'il était initialement prévu n'a pas été validé en
l'état. La partie malienne a présenté de nouvelles propositions et
les chefs d'état-major ont estimé que ces propositions devaient
être soumises au sommet des chefs d'État pour décision.
Selon
la partie malienne, la sécurisation des organes de la transition ne
peut pas être assurée par des soldats de la CEDEAO ; Il s'agit
d'une affaire nationale.
La
deuxième phase du plan parle de la formation de troupes maliennes
n'a pas appelé de commentaires significatifs.
Au
regard de la question de la reconquête du Nord du Mali, le chef
d'état-major général des armées du Mali, le colonel-major
Ibrahima Dahirou Dembélé a affirmé: "nous sommes également
de même avis, bien qu'il ait un travail de négociation en amont,
mais ce sont les troupes maliennes qui seront devant, personne ne
fera cette guerre à la place du Mali, les autres viendront en appui,
surtout en avions et en logistiques".
Le
Chef d'état-major estime les besoins à deux ou trois bataillons sur
le territoire malien pour la reconquête du nord.
Cette
déclaration du colonel-major Dembélé traduit toute les difficultés
entre les autorités militaires maliennes et celles de la CEDEAO à
trouver un accord quant au déploiement de la force en attente au
Mali.
Le
déploiement de la MICEMA ne dépend plus que du feu vert des Nations
unies après une requête formelle du Mali. Le 10 aout le président
du conseil de sécurité, ambassadeur français Gerard Araud a
demandé à l'organisation régionale de préciser les détails de
l'opération envisagée. Selon Rfi, l'ONU a demandé à la CEDEAO de
définir les problématiques du terrain et les besoins d'une force
militaire. Le 04 aout, Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le
Drian, a annoncé que la France appuiera une intervention africaine
au Mali mais qu’elle n'en prendra pas l'initiative.
Organisation
du commandement
Il
existe de nombreuses divergences entre les autorités maliennes et la
CEDEAO concernant les missions et bien sûr , le commandement de
cette force. L'armée malienne dispose de son commandement
et la force en attente d'appui aura sa propre chaine hiérarchique.
L'idée d'un commandement intégré pour superviser l 'ensemble
est difficilement acceptable pour le Mali .
L'action
de CEDEAO est mal perçue au Mali qui a dénoncé l'attitude de
l'organisation après le blocage d'armes visant à renforcer l'armée
malienne, en Guinée et au Sénégal
Alors
que le président par intérim Dioncounda Traoré tente de former un
nouveau gouvernement d'unité nationale, l'intervention de la CEDEAO
est de facto reportée de quelques semaines au minimum. ces reports successifs donne encore du temps à l'action diplomatique sous la houlette de la médiation du Burkina.
photo : présidence RCI
A suivre la situation en Somalie
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