Casamance : L’armée perd sept soldats dans un accrochage avec le Mfdc
Sanglante aura été la journée d’hier en Casamance, notamment pour l’armée qui a perdu sept éléments dans des accrochages avec des rebelles du Mfdc. Un bilan qui traduit le regain de tension noté depuis dimanche à la périphérie de Bignona.
(Correspondance) - C’est entre la commune de Bignona et le village de Boutolate, sur la route de Sindian que l’armée et des rebelles du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) se sont affrontés hier pendant des heures. Le bilan de cette demi-journée d’affrontements est de sept morts du côté de la Grande muette. L’information a d’ailleurs été confirmée par une source proche de l’armée qui parle également de plusieurs blessés. Du côté des rebelles, aucun bilan n’est pour le moment disponible même si certaines indiscrétions parlent de lourdes pertes.
Les combats qui ont été violents se sont poursuivis hier dans l’après-midi à la périphérie de la capitale du Fogny. Ce qui a provoqué une véritable angoisse chez les populations civiles. Depuis dimanche dernier, ces dernières assistent impuissantes au regain de violence pratiquement à quelques centaines de mètres de la commune de Bignona.
Dimanche déjà, l’armée et les rebelles se sont affrontés à quelques kilomètres de la capitale du Fogny, vers le village de Tenghory. Des accrochages au cours desquels les rebelles auraient subi des pertes énormes tandis que deux blessés ont été enregistrés dans les rangs de l’armée.
Hier, la tension a augmenté. En atteste le bilan de cette matinée d’affrontements qui a fait sept morts et des blessés du côté de l’armée. A Bignona où se situe l’épicentre du conflit, l’angoisse se lisait sur le visage des populations civiles, au cœur de la crise depuis dimanche dernier. Une atmosphère qui risque d’avoir de beaux jours devant elle.
D’après des témoins, les assaillants qui seraient plusieurs dizaines ont promis de revenir à la charge. Dans tous les cas, le bilan d’hier est l’un des plus lourds, enregistrés par l’armée sur le théâtre des opérations en Casamance depuis le déclenchement du conflit armé en 1982. Les populations du sud gardent encore en mémoire les événements douloureux de Babonda en 1995 et Mandina Mancagne en 1997 avec le massacre de 48 soldats tués par des présumés rebelles du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance.
Mamadou Papo MANE
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