Burundi: Le Haut commandement de l'armée s'ouvre aux 'Batwas'
Bujumbura, Burundi - Un jeune de l’ethnie ultra minoritaire des Batwas (Pygmées, 1% de la population burundaise) figure, pour la première fois dans l’histoire de l’armée burundaise, parmi les candidats officiers qui vont concourir cette année pour entrer à l’Institut supérieur des cadres militaires (ISCAM), apprend-on de source sécuritaire à Bujumbura.
L’armée burundaise reste pour le moment largement dominée, dans tous ces compartiments, par les deux principales ethnies des Hutu et Tutsi.
L’exclusion frappe les Pygmées du Burundi dans beaucoup d’autres secteurs, comme l’éducation, la politique, la santé ou encore l’accès libre à la terre.
Leur représentation dans les instances de décision, comme au Parlement, se fait aujourd’hui encore par cooptation et à compte-gouttes.
La poterie reste la principale activité de cette ethnie ultra minoritaire qui ne peut, non plus, compter encore sur la chasse et la cueillette pour s'alimenter au rythme où va la désertification et l’agriculture intensive dans le pays.
Concernant encore le secteur de l’armée, l’autre fait marquant du recrutement en cours à l’ISCAM est l’arrivée en force de candidatures féminines au nombre de 14.
Les femmes, quant à elles, sont supposées avoir au moins 33 pc de représentation dans tous les secteurs d’activité, stipule la loi fondamentale en vigueur dans le pays. En tout, 169 candidats des différents sexes, ethnies et régions sont en course pour une place à cette académie militaire burundaise.
D’après le commandant de l’ISCAM, le colonel Philbert Habarugira, le concours d’entrée va porter cette année sur les épreuves intellectuelles de français, de mathématiques et d'anglais et ce sont les 100 meilleurs candidats qui vont rester pour une formation académique de quatre ans.
L’autre innovation à l’ISCAM est l’introduction des cours d’anglais et d'informatique, en plus de la formation militaire proprement dite.
Selon le commandant de l’ISCAM, les nouvelles matières d’enseignement visent à préparer les jeunes à mieux s’intégrer au sein de la Communauté est-africaine (CEA).
L’armée burundaise compte actuellement un effectif de 25.000 hommes issus du brassage entre d’anciens combattants rebelles et gouvernementaux qui ont pris une part active dans la décennie écoulée de guerre civile.
La nouvelle force de défense nationale (FDN) a pris une dimension régionale depuis qu’elle participe à des missions de maintien de la paix dans plusieurs pays du continent africain, comme la Somalie, la Côte d’Ivoire et le Soudan. Pana 12/01/2011
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